Jair Bolsonaro, alias le « Trump des tropiques », nouveau président du Brésil

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Au terme d’une campagne controversée durant laquelle il fut poignardée, Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême-droite, a été élu nouveau président du Brésil avec plus de 55% des voix ce dimanche 28 octobre.

Au fil des semaines, l’inéluctable était de plus en plus redouté. Ce dimanche 28 octobre, 55% des électeurs brésiliens ont confié leurs voix en faveur de Jair Bolsonaro, ex-capitaine réserviste de l’armée qui est devenu la figure de proue du mouvement d’extrême-droite.

Considéré comme le « Trump des tropiques » pour ses nombreuses saillies verbales à caractère raciste, homophobe ou sexiste, il s’est imposé face au candidat de gauche, Fernando Haddad, soutenu par l’ancien président Lula mais qui fut critiqué pour trop s’être éloigné des classes populaires. Au-delà de ses idées très conservatrices, sa campagne a été marquée par son hospitalisation après avoir été poignardé.

Jair Bolsonaro, leader de l’extrême-droite, élu président du Brésil. Crédit photo : Shutterstock / Antonio Scorza

À peine élu, Jair Bolsonaro a déjà établi ce que seraient ses premiers combats à la tête du Brésillors de son premier discours : « Nous allons changer ensemble le destin du Brésil. Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme, le populisme de gauche ».

Actuellement, le Brésil est au bord du gouffre économique à l’heure où la classe politique a perdu énormément de crédit aux yeux de la population suite à de nombreuses affaires de corruption à l’image de l’ancien président Lula, qui est aujourd’hui derrière les barreaux. Le pays est également rongé par un taux de violence record.

Ainsi, le discours sécuritaire et anti-politicien du candidat d’extrême-droite a fait mouche aux oreilles des électeurs, et ce malgré ses dérapages. Il a notamment pour projet de libéraliser le port d’armes pour permettre aux « gens biens » de se faire justice eux-mêmes…

Nostalgie des « années de plomb », qui correspond à la dictature militaire de 1964 à 1985, le nouveau président a cependant affirmé qu’il ne serait pas une menace pour la démocratie et qu’il serait même « un esclave de la Constitution » qui gouvernera « avec autorité et sans autoritarisme ».

Jair Bolsonaro prendra donc ses fonctions à partir du mois de janvier 2019 en lieu et place de Michel Temer qui n’aura jamais réussi à redonner une nouvelle direction au Brésil.


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef