Malgré les critiques des médecins, cette mère a réussi à sauver sa fille de l'autisme à sa manière

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Océane est une jeune fille de 17 ans comme les autres. Pourtant, dès la naissance, les docteurs l’ont diagnostiquée autiste. Grâce à la détermination et au travail acharné de sa mère, Océane a déjoué tous les diagnostics.

Dimanche dernier, dans le magazine Sept à Huit sur TF1, nous faisions connaissance avec Florence, la mère d’Océane diagnostiquée autiste dès son entrée à la maternelle.

Les médecins disaient que Océane ne parlerait jamais. Crédit : Shutterstock/Africa Studio

« Quand elle était bébé, elle dormait très mal, elle ne s’asseyait pas et ne regardait personne dans les yeux » explique Florence. À l’âge de quatre ans, un neurologue décèle des troubles autistiques chez Océane. Le ciel tombe sur la tête de ses parents. « Elle n’aura jamais une vie normale et tout sera difficile » mais Florence ne l’entend pas de cette oreille  : « À ce moment, je me suis dit que ce n’est pas impossible ».

Océane est inscrite à la maternelle comme tous les autres enfants de son âge, mais pour Florence ça a été la plus grosse erreur qu’elle ait commise. « Elle faisait peur aux autres enfants, elle ne comprenait pas les instructions et ne parlait pas… » explique-t-elle devant les caméras de TF1.

Son apprentissage critiqué

Florence ne voulant pas abandonner sa fille à son triste sort et sans formation d’enseignante ou de technique particulière, elle s’est jetée corps et âme dans ses méthodes d’éducation souvent critiquées. Un médecin lui a même dit un jour que ses méthodes relevaient plus du dressage que de l’enseignement : « Vous faites de votre fille un robot ».

« J’essayais de lui faire répéter des sons, car elle ne savait pas parler, mais c’était compliqué puisqu’elle ne connaissait même pas le mot répéter ». Dès les premiers petits progrès, Florence s’est accrochée et a fait preuve d’une patience incroyable.

Pour apprendre l’alphabet, elle a dû trouver un stratagème pour le « fixer » dans sa mémoire. « Je lui ai appris en marche militaire avec un mouvement de balancier qui est bien généralement bien assimilé chez les enfants autistes. On a aussi fait ça pour les chiffres et les nombres ».

Pour évoquer son handicap, Florence dessine pour Océane. Elle représente son cerveau avec différents étages où de multiples personnages s’agitent, dorment, se disputent, parlent créant un désordre dans tous les étages. Cette représentation imagée du cerveau d’Océane, lui a permis de visualiser sa maladie. « Comme des papiers volaient, dans tous les étages, je lui disais « Il faut qu’on range, donc on va ranger ». Grâce à ces dessins, Florence lui faisait comprendre que tout ce travail difficile sera bénéfique pour son avenir.

La maman l’admet : « J’ai été dur avec elle, quand elle s’endormait je devais parler à haute voix et même, certaines fois, lui mettre des petits coups de cahier sur la tête. Mais c’était pour son avenir. »

Les résultats

Malgré les critiques et les moments difficiles, Florence a réussi à plier l’esprit d’Océane et les premiers résultats ont été constatés.

« Les premiers signes d’affections sont venus avec l’apprentissage du mot sentiment. Je lui mimais un câlin et la, elle m’a dit « Pourquoi Océane pas sentiment ? » Alors je lui ai expliqué que les petits bonshommes dans sa tête dormaient. Je lui ai avoué que j’étais triste car elle ne me donnait pas d’affection. Elle me regardait avec ses grands yeux comme si elle avait compris  ! Ça a été un grand moment pour moi ».

Chaque jour, Océane progressait et un jour, elle a commencé à se corriger seule. Pour Florence, c’était le bon moment  : elle est prête pour retourner dans le circuit scolaire.

Aujourd’hui, Océane a eu 19/20 à son bac oral de Français et personne ne se doute de son handicap. Elle regarde les gens dans les yeux, parle et à une vie sociale comme toutes les jeunes filles de son âge. « Les personnes ne l’ayant pas connu à l’époque ne se doutent de rien, car aucun signe n’est apparent ».

Florence aura toute sa vie une éternelle satisfaction. Pourtant, Océane ne se souvient que de très peu de ces moments d’apprentissage. « Ça a commencé vers ses dix, onze ans. Tout le travail que j’ai effectué avec elle, elle l’a oublié. Mais ce n’est pas très grave, le plus important c’est qu’elle aille bien  ! » affirme Florence avec les yeux brillants.

Grâce à son obstination incroyable, Florence a réussi l’impensable  : ramener au monde son enfant autiste.

Source : Sept à Huit

Au sujet de l'auteur : Aurélien R.

Journaliste