En Belgique, un pont du 13e siècle va être détruit pour laisser passer de plus gros bateaux

Bouton whatsapp

À Tournai, en Belgique, un pont du XIIIe siècle va être détruit pour être remplacé par une structure plus moderne, qui favorise le passage de bateaux de grande taille et le trafic fluvial. De quoi indigner le pays !

La décision avait fait un tollé en février dernier, avec notamment plusieurs mobilisations pour empêcher la destruction du pont. Mais celles-ci n'ont eu aucun effet, au grand dam des Tournaisiens.

Le Pont des trous est, depuis vendredi, en cours de destruction. Érigé en 1281, ses arches avaient été reconstruites après la Seconde guerre mondiale. Mais il n'est désormais plus adapté au trafic fluvial actuel.

Les plus gros bateaux ne pouvant pas passer par là, les arches vont être remplacées par « une espèce de résille, beaucoup plus haute et particulièrement inélégante », précisait Didier Rykner, fondateur du site la Tribune de l’Art en début d’année.

Ces nouvelles arches doivent permettre de faciliter la circulation plus intensive des marchandises et de favoriser le grand canal Seine-Nord qui relie la Seine à l’Escaut.

C’est un véritable crève-cœur pour les habitants, mais aussi pour la ville. Ce changement de structure va possiblement entraîner un déclassement par l’Unesco.

La Cité aux Cinq Clochers possède une zone protégée par l’Unesco, qui comprend la cathédrale Notre-Dame et le beffroi de la ville. La destruction du pont pourrait donc faire perdre ce classement.

Depuis ce dimanche, les réactions prolifèrent sur les réseaux sociaux. Nombreux sont ceux qui s’indignent et ont du mal à voir disparaître une partie de leur patrimoine.

Comme le précise BFMTV, les travaux auraient dû se terminer ce lundi. Mais la reconstruction plus solide réalisée en 1948 est plus robuste que prévue et a provoqué plusieurs jours de retard.

Une pétition a d’ores et déjà vu le jour pour « sauver Tournai, son beffroi et sa cathédrale ». À ce jour, elle a récolté plus de 21 000 signatures.

Source : BFMTV

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste