San Francisco devient la première grande ville américaine à interdire définitivement la fourrure

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Récemment, Donatella Versace affirmait que sa marque n’utiliserait plus de fourrure pour confectionner ses vêtements, s’inscrivant dans une lutte contre la souffrance animale rejointe par de plus en plus de personnes.

Hier, mardi 20 mars, la ville californienne de San Francisco a voté à l’unanimité l’interdiction de la vente de fourrure, devenant ainsi la plus grande cité américaine à bannir cette pratique.

Image d'illustration de la ville de San Francisco, vue depuis Alamo Square Park. Crédit photo : photo.ua / Shutterstock 

L’initiative provient de Katy Tang, 34 ans, élue membre du comité de surveillance de la ville de San Francisco, qui ne souhaite « plus de profits sur le dos – littéralement — des animaux ». La mesure d’interdiction de vente de vêtements et accessoires comportant de la fourrure animale adoptée à 10 contre 0 doit être pour Katy Tang « un message fort au reste du monde ». Elle sera mise en application dès le 1er janvier 2019.

Si la Fédération Internationale de la Fourrure a rapidement réagi quant à la décision de Versace, ne cachant pas son désarroi et affirmant que les plus grands couturiers saisissaient l’importance de la fourrure animale dans leurs créations, elle ne s’est pour l’instant pas exprimée concernant la mesure perçue comme « une victoire historique pour des millions d'animaux confinés cruellement et tués pour leur peau » par le blog Humane Society International.

Image d'illustration d'une femme arborant un manteau de fourrure choisissant un autre manteau de fourrure dans le rayon d'un magasin. Crédit photo : Anna Baburkina / Shutterstock

San Francisco n’est pas la première ville américaine à bannir la fourrure à l’intérieur de ses murs, puisque West Hollywood et Berkeley, deux autres villes californiennes, l’ont fait précédemment. À l’échelle du monde, certaines villes du Brésil et de l’Inde ont également interdit l’importation et la vente de fourrure animale, tandis que le Royaume-Uni souhaiterait une prohibition nationale de ces pratiques.

Le mouvement en faveur de la défense des animaux prend une ampleur telle que la Suisse, l’Autriche, les Pays-Bas, la République Tchèque et le Royaume-Uni ont fait interdire les fermes d’élevage exclusivement dédiées à la production de fourrure animale.

Bien sûr, cette décision ne fera pas que des heureux à San Francisco : les amateurs de fourrure, et surtout les commerçants en proposant à la vente seront les premiers abattus par cette décision qui aura une incidence directe sur les activités commerciales.

Source : Huff Post

Au sujet de l'auteur : Hugo Nikolov

Journaliste