Elles ne l'avoueront pas mais les femmes ronflent presque autant et aussi fort que les hommes

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Selon une étude israélienne parue dans le Journal of Clinical Sleep Medicine, le ronflement serait un phénomène autant féminin que masculin. Sauf que les femmes ne l’assument pas du tout.

Le ronflement, ce fléau capable de détruire un couple ne serait pas qu’un nuisible ayant pour l’homme comme seul responsable. En effet, une étude israélienne réalisée sur près de 2000 adultes souffrant de troubles du sommeil, les femmes ronfleraient autant et aussi fort que les hommes. Voilà un constat qui risque de provoquer des débats à n’en plus finir !

Le professeur Nimrod Maimon, professeur à l’université Ben-Gourion et auteur de l’étude, a publié ses travaux sur le sujet du ronflement. Il a demandé à 1913 adultes âgés de 49 ans en moyenne, souffrant de troubles du sommeil, de remplir un questionnaire évaluant leurs ronflements. Puis, il les a observés durant la nuit.

Et son constat est sans appel! Question sans ronflement, les femmes seraient visiblement de mauvaise foi : « Nous avons trouvé que malgré le fait que les femmes ronflent autant que les hommes, elles avaient tendance à peu le déclarer… et à sous-estimer l’intensité de ces ronflements ».

Son étude indique en effet que 88% des femmes interrogées ronflaient, mais que seulement 72% d’entre elles l’avaient déclaré au préalable. Au contraire, les hommes ont tendance à surestimer leurs ronflements puisque 93,1% d’entre eux assuraient ronfler alors que 92,6% le faisaient réellement.

Les femmes ronflent presque autant et aussi fort que les hommes mais elles ne l’avoueront pas. Crédit photo : Shutterstock / LightField Studios

Par ailleurs, sur la question de l’intensité, il n’y pas de différence en fonction du genre sexuel. En effet, l’étude a montré que le pic d’intensité des ronflements atteignait 50 décibels chez les femmes, contre 51,7 décibels chez les hommes.

Derrière ces résultats qui peuvent prêter au sourire se cache un problème bien plus sérieux. En effet, ne pas assumer son ronflement peut conduire à un sous-diagnostic de l’apnée du sommeil. Or, ce phénomène, qui se traduit par des arrêts respiratoires pendant le sommeil, pouvant durer jusqu’à 30 secondes et au moins cinq fois par heure, peut avoir des conséquences très néfastes sur la santé.

L’apnée du sommeil peut être déclencheur de somnolences diurnes, troubles de la mémoire, de l’humeur et de la concentration, mais accroît également le risque de troubles cardiaques, de diabète, d’hypertension artérielle, d’obésité, voire accélérer les symptômes de la maladie d’Alzheimer.

Assumer ses ronflements, c’est donc aussi se prévenir pour mieux contrer tous ces potentiels problèmes de santé.

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef