Océanix, le projet de ville flottante futuriste qui pourrait accueillir les réfugiés climatiques

Bouton whatsapp

Ce n’est pas Waterworld mais ça y ressemble beaucoup ! Un projet très sérieux a pour ambition de créer des villes flottantes afin d'accueillir les futurs réfugiés climatiques, qui fuiront la montée des eaux. Présentation.

Les experts en ont la certitude, le réchauffement climatique n’est pas sans conséquences sur le niveau des océans et l’irrémédiable montée des eaux menace jusqu’à l’existence même de certains pays comme le Bangladesh ou, plus près de chez nous, les Pays-Bas.

Ces inondations à grande échelle vont engendrer de facto des déplacements massifs de populations et des bouleversements dans certaines régions du globe, qui deviendront des foyers de migrations importants.

Pour anticiper au mieux la délicate gestion de ces flux, des solutions sont d’ores et déjà à l’étude et la dernière en date semble tout droit sortie d’un blockbuster de science-fiction, proposant des villes flottantes pour accueillir ces futurs réfugiés. Rien que ça !

Cette initiative inédite est le fruit d’une collaboration entre la société Océanix, le MIT (Massachusetts Institute of Technology), l’organisme ONU-Habitat - spécialisé dans le développement urbain durable - et le club Explorers, une société qui promeut la recherche et l’exploration scientifique.

Résolument futuriste, ce projet a pour ambition de créer des plates-formes modulaires, fixées au fond de la mer et reliées les unes aux autres en surface, pour former de véritables villes flottantes.

Un premier prototype, baptisé « Oceanix City », sera très prochainement construit par le cabinet d'architecte danois Bjarke Ingels et devrait même être ouvert au public, car il est prévu de l’amarrer sur l'East River, à New York.

Chacune des plates-formes pourrait accueillir 300 personnes et la capacité maximale pourrait permettre l’accueil d’environ 10 000 réfugiés. Des cages, situées sous la ville et donc sous la surface, pourraient également permettre la récolte de fruits de mer par exemple.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la technologie nécessaire à la fabrication de ce type d’îlots existe déjà comme l’a rappelé le directeur général d’Océanix, Marc Collins Chen.

« Il existe des milliers de maisons de ce type aux Pays-Bas et dans d'autres communautés du monde. C'est maintenant une question d'échelle et de création de systèmes et de communautés intégrés », a-t-il ainsi expliqué sur la BBC.

Les recherches menées dans le cadre du projet se sont concentrées sur des problématiques diverses allant de la gestion de l’eau à l’ingénierie agricole, avec pour objectif affiché de fonder des villes autosuffisantes.

Seul bémol à l’heure actuelle, la question des financements qui pourrait ralentir la multiplication de projets similaires. D'autre part, certaines voix s’élèvent en craignant que ces futures villes flottantes ne soient finalement réservées qu’aux personnes les plus riches en raison de leur coût élevé, détournant ainsi leur mission initiale d’accueil des réfugiés.

Source : BBC

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.