Souffrances animales : un restaurant expose ses homards au cannabis avant de les ébouillanter

Bouton whatsapp

Aux États-Unis, un restaurant a mis au point une technique unique : faire inhaler du cannabis aux homards avant de les cuire pour abréger leurs souffrances. Une façon plus « douce » de mettre fin aux jours de ces crustacés.

Crédits : Haland / Shutterstock

À la vapeur, ébouillanté, électrocuté… Il y a de nombreuses façons – plus ou moins cruelles – de tuer un homard. Les cuisiniers optent généralement pour l'ébullition, méthode très controversée puisque l'animal est plongé vivant dans l'eau bouillante, ressentant parfaitement la douleur, comme l'affirment certains.

De son côté, le restaurant américain de fruits de mer Charlotte’s Legendary Lobster Pound a une technique bien particulière. Ici, depuis un an, les crustacés sont exposés à de la fumée de cannabis pour limiter leurs souffrances au moment de passer à la casserole, rapporte le Mount Desert Islander.

Une façon « plus humaine » de tuer pour Charlotte Gill, la gérante de ce restaurant du Maine, aux États-Unis, comme elle l'explique au média local. La jeune propriétaire estime que ce moyen peut calmer les homards et rendre ainsi leur expérience de la mort moins traumatisante.

Des tests efficaces

Une première expérimentation a été réalisée sur un cobaye prénommé Roscoe afin de voir si la drogue avait un quelconque effet sur l'organisme du homard. Celui-ci a été plongé dans une petite boîte remplie d'eau dans laquelle on a soufflé de la fumée de cannabis. Une fois l'injection terminée, on a retiré les élastiques qui bloquaient les pinces du homard, puis on l'a replacé dans le bac avec ses congénères.

Durant les trois semaines qui ont suivi l'expérience, Charlotte Gill a remarqué que l'animal avait changé de comportement. Il paraissait plus détendu et ne faisait jamais preuve d'agressivité envers les autres. Le THC, un composé présent dans le cannabis, agirait comme un tranquillisant, même si les effets sur les homards n'ont pas été prouvés scientifiquement.

Par aileurs, si l'animal est détendu, sa chair en sera d'autant plus savoureuse. Il sera ensuite cuit à la vapeur, et non pas ébouillanté, puisque cette méthode est prohibée dans le restaurant, tout comme en Suisse, où plonger les homards vivants dans l'eau bouillante est interdit depuis le 1er mars 2018.

Les clients, s'ils le souhaitent, pourront toujours déguster un homard préparé d'une façon plus traditionnelle, même si la gérante espère que la méthode va se généraliser. Avant cela, elle veut toutefois s'assurer qu'aucun résidu de cannabis ne se retrouve dans la chair de l'animal, histoire de ne pas défoncer les consommateurs.

Certains diront encore que la meilleure solution serait tout simplement de ne pas manger de homard…

Au sujet de l'auteur : Justine B.

Journaliste