Polémique après la diffusion d'une photo de deux policiers à cheval menant un Afro-Américain par une corde au Texas

Bouton whatsapp

C’est une scène qui a provoqué d’intenses réactions aux États-Unis. Samedi dernier, un homme noir a été arrêté pour violation de propriété au Texas. Celui-ci a ensuite été menotté, et emmené à cheval par deux policiers blancs attaché à une corde.

Face au tollé qu'a généré cette image, le chef de la police de Galveston, au Texas, Vernon Hale, a reconnu dans un communiqué publié ce lundi que ses agents avaient pris « une mauvaise décision », et a présenté ses excuses.

Le suspect, Donald Neely, aurait normalement dû être conduit au poste de police dans un véhicule à moteur, mais seuls les deux agents de la police montée étaient disponibles à ce moment pour l'emmener.

Crédit photo : InsideEdition / Twitter

Nombreux sont les internautes qui ont été choqués par cette image, qui rappelle l’Amérique esclavagiste et ses violences racistes, violences qui sont malheureusement trop récurrentes aujourd'hui. Plusieurs ont d’ailleurs demandé que les agents soient sanctionnés, si ce n’est renvoyés.

Le traitement infligé par les deux policiers au suspect rappelle les esclaves enchaînés, les condamnés exhibés sur la voie, mais il est également dégradant pour la personne concernée.

« Même s'il s'agit d'une technique enseignée et la meilleure des pratiques dans certaines circonstances, j'estime que nos agents ont pris une mauvaise décision », a déclaré le responsable policier sur Facebook, reconnaissant la perception négative qui entoure cette photo.

Crédit photo : InsideEdition / Twitter

Comme le rapporte le New York Post, le président de l’antenne de Houston de la NAACP (première organisation de défense des Noirs américains) a déclaré : « Nous sommes en 2019, pas en 1819 ».

Le candidat démocrate à la présidentielle de 2020, Beto O’Rourke, a déclaré sur Twitter : « un homme noir traîné par une corde par des agents de police, en 2019. Ce moment exige de la responsabilité, de la justice et honnêtement, on doit dénoncer ce dont il s’agit : du racisme à l’œuvre ».

Vernon Hale a expliqué qu’il avait pris la décision de mettre fin à cette méthode. « D'abord et avant tout il est de mon devoir de m'excuser auprès (du suspect) pour cet embarras inutile », a-t-il ajouté.

Cette affaire n’est pas sans rappeler une récente étude qui indique que les Noirs sont plus susceptibles d’être tués par la police, 2,5 fois plus de chance que les Blancs aux États-Unis. Et ce, alors que la lutte contre les violences policières et les discriminations raciales font partie des sujets de société les plus brûlants du pays.

Source : New York Post

Au sujet de l'auteur : Timothé Goyat

Journaliste