«1 200 euros le cadavre» : sans scrupules, ils revendaient illégalement des corps à des universités

Bouton whatsapp

Une affaire de trafic de cadavres secoue actuellement l'est de l'Espagne. Détails.

C'est un trafic bien sordide que viennent de démanteler les policiers espagnols.

Les propriétaires d'une entreprise de pompes funèbres ont été interpellés à Valence, dans l'est de l'Espagne, pour avoir vendu illégalement des... cadavres.

Avec le concours de deux de leurs employés, les suspects revendaient ainsi des dépouilles, non réclamées, à des universités de médecine.

Des cadavres revendus illégalement à des universités de médecine, en Espagne

Les cadavres étaient vendus 1 200 euros par ces personnes sans le moindre scrupule qui « falsifiaient des documents pour retirer les corps des hôpitaux et des maisons de retraite », a rapporté la police locale dans un communiqué.

Mais ce n'est pas tout car les malfaiteurs faisaient également payer les facultés qui souhaitaient se débarrasser des corps ou des restes étudiés. Moyennant une somme d'argent qui n'a pas été communiquée, les dépouilles « obsolètes » étaient en effet rapatriées par l'entreprise de pompes funèbres puis incinérées.

Image d'illustration. Crédit photo : iStock

Mais il y a pire encore car les dépouilles étaient démembrées, les restes étaient même répartis dans des cercueils d'autres personnes défuntes et destinées à la crémation.

Au total, au moins 11 cadavres auraient été vendus de la sorte par les suspects. C'est du moins ce qu'ont révélé les derniers éléments de l'enquête menée par la police espagnole. Cette dernière avait commencé ses investigations en 2023 après avoir constaté que le corps d'un défunt avait été vendu à une université sans aucun consentement alors qu'il devait être « inhumé sur son lieu de résidence, dans le cadre d'un enterrement financé par la mairie » de Valence.

Les policiers ont par ailleurs précisé que pour ne pas éveiller les soupçons, les accusés cherchaient à se procurer les corps de « personnes décédées et sans famille », de « préférence des étrangers ».


Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.