Mais pourquoi ces scientifiques ont-ils travaillé dans une... maison hantée ?

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Coup de projecteur aujourd’hui sur le travail un peu particulier de scientifiques qui ont fait d’une maison hantée leur principal objet d’étude.

Dans l’État de Californie, il existe un parc d’attractions dans lequel les plus avides de sensations fortes peuvent jouer à se faire peur.

Situé à Fullerton (Californie), cet endroit où divertissement et horreur ne font qu’un propose notamment une visite des plus angoissantes au cœur d’une maison hantée baptisée « The 17th Door » (« La 17e porte »).

À première vue, cette attraction, placée sous le signe de l’épouvante, ressemble à des centaines d’autres, à ceci près qu'elle fait office de... « laboratoire ».

Récemment, pendant que les visiteurs s’y amusaient en se faisant de belles frayeurs, une cohorte de scientifiques observait en effet avec attention la réaction de certains de ces derniers.

Crédit photo : @the17thdoor

Des scientifiques dans une maison hantée

Une équipe de chercheurs du California Institute of Technology, situé dans la banlieue de Los Angeles, a fait de cette maison hantée son terrain d’étude.

Spécialisés en psychologie, ces scientifiques, travaillant sous la responsabilité de Sarah Tashjian, ont la particularité d’étudier les différentes réactions liées à la peur.

Leur objectif étant de comprendre le processus qui conduit l’être humain à éprouver de la crainte ou de la terreur.

Crédit photo : @the17thdoor

On comprend mieux pourquoi la maison hantée les intéressait tant car on peut difficilement trouver mieux comme endroit pour évaluer la peur.

Comme son nom l’indique, le parc renferme 17 pièces différentes, qui comportent chacune un dispositif destiné à déclencher un type de peur bien distinct. Une véritable mine d’informations pour les scientifiques qui ont donc observé les comportements d’une centaine de personnes.

Notons que l’expérimentation reposait sur la base du volontariat et rien n’a été mené à l’insu des visiteurs. Les chercheurs ont donc demandé à plusieurs personnes qui faisaient la queue s’ils souhaitaient participer.

Crédit photo : @the17thdoor

Au total, 156 personnes ont répondu favorablement, apportant ainsi leur pierre à l’édifice de ces travaux dont les résultats ont été publiés en janvier dernier dans la revue Psychological Science.

L’étude révèle notamment que l’effet de surprise joue un rôle important et qu’il déclenche davantage de peur que les situations où l’on connaît le scénario à l’avance.

On apprend par ailleurs que plus nous sommes entourés de proches, plus notre peur est amplifiée.


Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.